Un retour en force du commerce de proximité ?

femme qui choisit ses légumes
Vendredi 8 septembre 2023

Commerce de proximité : recul ou regain ?

Le dynamisme du commerce de proximité est un signal fort d’attractivité du territoire. Comment stimuler cette offre essentielle en centre-ville ?

L’offre en commerces de proximité est un signal fort de santé économique et d'attractivité d’un territoire. Malgré la convergence de facteurs défavorables (implantations périphériques, essor du e-commerce…) certaines zones parviennent à maintenir et même à développer ces activités essentielles en cœur de ville. Comment l'expliquer ?  

 

Le commerce de proximité : définition  

Revenons sur les fondamentaux : qu’est-ce qu’un commerce de proximité ? Selon l'INSEE, il s'agit des activités économiques qui relèvent des commerces et des services pour la consommation de la vie courante

Pour l’Alliance du Commerce, l’important n’est pas tant la nature du bien ou service, mais la distance qui le sépare du consommateur. Selon cette définition, les boutiques d’une grande surface peuvent être considérées comme des commerces de proximité pour les personnes qui résident dans le périmètre. 

La Fédération de l’Épicerie et du Commerce de Proximité (FECP) donne une indication plus précise sur ce périmètre qu’elle définit comme un rayon de 800 m, permettant ainsi un accès en 15 minutes à pied. En zone rurale moins dense, ce temps de trajet maximal peut être celui réalisable en voiture. Le FECP encadre par ailleurs la surface de vente qui doit rester inférieure à 1000 m².  

 

Les chiffres du commerce de proximité en France : recul ou regain ?  

En 2008, l’INSEE recensait plus de 600 000 commerces indépendants à travers la France, regroupant les commerces alimentaires et non-alimentaires. Ce chiffre est en progression depuis le depuis du siècle. En 2019, l'INSEE en compte 700 000 et note une hausse du nombre d'établissements de +2,1 % et une augmentation du nombre de personnes employées de +4,9 %, sur la période 2009 - 2015.  

Pourtant, les images de centres-villes désinvestis se multiplient et de nombreux élus locaux ont déjà tiré la sonnette d'alarme. Les grandes surfaces implantées en périphérie et plus généralement la perte de vitesse des centres-villes et l’essor du e-commerce ont fait basculer certaines localités dans un engrenage infernal. Sur les grands axes désolés, la reprise n’est pas envisageable. Il n’y a plus assez de passage pour alimenter les commerces, et les installations isolées n’y changeront rien. Il faut appréhender le problème dans sa globalité. C’est tout le sens du programme « Action Cœur de Ville » lancé en 2018 dans plusieurs centaines de communes.  

En revanche, sur les territoires qui jouissent d’une bonne santé économique, la dynamique est favorable à l'implantation de nouveaux commerces en centre-ville. L’état du commerce local est généralement le reflet de l'économie locale. Un rapport d’une mission d'information constituée en 2021 pour l'Assemblée nationale fait ainsi état d’une répartition très inégale. La situation est relativement stable dans les grandes villes et les villes moyennes, mais beaucoup plus variable dans les communes de moins de 10 000 habitants. Les situations les plus préoccupantes sont observées en zones rurales, où 60 % des communes n’ont plus accès à ces commerces essentiels pour la consommation quotidienne.  

 

Quels sont les facteurs de résurgence ?  

Pour relancer l’offre en commerces de proximité, il faut travailler sur la demande et garantir un flux de clients suffisant sur les grands axes commerçants de la ville.  

Les collectivités locales engagées dans ces processus misent sur la valorisation du patrimoine architectural, en collaboration avec les urbanistes et les architectes. Il a par ailleurs été observé qu’il valait mieux se concentrer sur une poignée de rues commerçantes stratégiques, plutôt que d’étaler l'offre sur un large périmètre en centre-ville.  

Pour profiter de ces nouveaux aménagements, le client doit avant tout pouvoir se rendre sans contrainte dans le centre. Cela pose la question de l'accessibilité et de la qualité de la desserte par les transports en commun : lignes de bus, de tram, pistes et bandes cyclables, offre en stationnement variées et conséquente…  

La mixité des usages est un autre facteur favorable. Dans les quartiers qui associent logements, bureaux, locaux commerciaux, établissements de loisirs et espaces verts, les flux de clients se font naturellement et profitent à tous les acteurs implantés localement.  

 

Commerces de proximité et développement économique à Rouen  

Le développement économique à Rouen en centre-ville est intimement lié au maintien des commerces de proximité.  

En 2021, la CCI Rouen Métropole reçoit le Grand Prix du Jury de la Journée Nationale du Commerce de Proximité. Cette récompense salue l’engagement de la CCI rouennaise en faveur du commerce local. Cette année-là, elle est la 2e CCI la plus dynamique en nombre de participants au niveau national. La CCI Rouen Métropole est en effet très active dans l’accompagnement et le soutien des Unions Commerciales et Artisanales (UCA) de son territoire. Ces UCA contribuent à fédérer les commerçants d’un quartier, d’une ville ou d’une agglomération. Elles constituent ainsi un puissant levier de dynamisation et d’attractivité 

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